La thérapie par vibration contre l’obésité ?

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Rédigé par Delphine W. et publié le 1 avril 2017

Dans ce contexte d’un développement de notre société vers une sédentarité toujours plus marquée et une explosion des fast-foods, l’obésité et les maladies associées sont en pleine expansion…

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La thérapie par vibrations, une alternative

Près de 35 % des adultes dans le Monde sont atteints d’obésité. Ce constat est d’autant plus inquiétant qu’elle est source de pathologies sous-jacentes aux conséquences plus ou moins importantes.

À savoir ! Une obésité est caractérisée par un surpoids, un excès de masse grasse, dont les causes sont diverses et variées : de la génétique, à l’alimentation, en passant par la sédentarité.

Pour certaines personnes, activité physique rime avec défi. Et pourtant ses bienfaits sont nombreux et largement connus de tous. Une activité sportive régulière permet le maintien d’un bon état de santé général mais pas seulement. En effet, la pratique d’un sport permet de diminuer les risques cardiovasculaires, d’obésité et de diabète. Une raison de plus de chausser ses baskets lorsque l’on sait que la sédentarité ou le manque d’activité physique sont à l’origine de l’accroissement du risque de fractures osseuses.

À savoir ! L’organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise une pratique physique d’une durée minimale de 60 minutes par jour pour des enfants âgés de 5 à 17 ans. Entre 20 et 30 minutes pour les personnes de plus de 18 ans.         

Une équipe de chercheurs américains s’est lancée, au plus grand bonheur des non-sportifs, dans une étude chez l’animal afin de comparer les bénéfices des vibrations au corps entier, par rapport à ceux des exercices physiques quotidiens. Ces recherches, publiées au sein « d’Endocrine Society’s journal Endocrinology », laissent espérer l’existence de solutions, sous forme d’exercices peu intenses dans le cadre de la prise en charge de l’obésité. Cette thérapie permettrait alors de limiter le risque de diabète, d’obésité et autres maladies métaboliques associées à la sédentarité.

Pour cette thérapie, le patient est couché, immobile sur une plateforme vibratoire. Les stimulations provoquées par la vibration transmettent au corps une énergie capable de contracter le système musculaire et de le relâcher.

La thérapie par vibration, pas encore d’actualité

Dans l’étude, deux groupes de souris âgées de 5 semaines ont été étudiés. Les souris du premier groupe étaient “normales” (autrement dit sans modifications), alors que celles du second étaient obèses (l’obésité a été induite par l’altération de l’hormone responsable de la sensation de satiété).

L’ensemble des souris a été réparti en 3 sous-groupes. Ainsi, certaines d’entre-elles, normales et obèses, ont été soumises à des exercices physiques (marche de 45 minutes sur un tapis de course) pendant 12 semaines. D’autres souris, de chaque groupe également, ont été exposées à des vibrations “corps entier”, sur une durée de 20 minutes, à une fréquence de 32 Hz. Enfin, un dernier sous-groupe, n’était exposé à aucune de ces méthodes.

Les résultats montrent que pour les souris obèses (présentant une anomalie au niveau du fonctionnement de la leptine), ni l’activité physique ni l’exposition aux vibrations n’ont eu le moindre effet bénéfique.

En revanche, pour le groupe de souris « normales », les résultats sont encourageants, dans le sens où activité physique et méthode vibratoire permettraient de diminuer les risques d’obésité et autres maladies métaboliques.

Cependant, des études cliniques restent nécessaires pour valider l’hypothèse que les vibrations peuvent être efficaces dans la prévention de l’obésité. De plus, il n’en demeure pas moins qu’une activité physique régulière permet à la fois de limiter les risques associés à l’obésité mais est également bénéfique pour le bien-être et le développement personnel.

Delphine.W., Ergonome Spécialisée en Santé au Travail.

Sources :
Whole-body vibration may be as effective as regular exercise. Endocrine Society. 15 mars 2017.
Recommandations mondiales en matière d’activité physique pour la santé. OMS. Consulté le 27 mars 2017.
Obésité. Arnaud Basdevant. Iserm. Janvier 2014.