Pourquoi prend-on du poids ?


Principe Alimentation Activité physique Hérédité Facteurs psychologiques ou sociaux Régimes Médicaments Autres

Principe

La prise de poids

Prise de poidsL’obésité est due au stockage excessif de graisse dans le corps.

Généralement, elle résulte d’un déséquilibre entre :

  • une activité physique insuffisante,
  • une alimentation trop riche en calories.

A savoir La « Calorie » est une unité de mesure de l’énergie.

Les aliments fournissent de l’énergie à l’organisme : par exemple un gramme de glucides ou de protéines fournit 4 calories et un gramme de lipides 9 calories.

Lorsque l’on fait de l’exercice l’organisme dépense de l’énergie, donc des calories. Par exemple, on dépense environ 300 calories par heure lorsque l’on marche 4 à 5 km.

A savoir
La quantité d’énergie dépensée chaque jour dépend de :

La dépense énergétique de repos (D.E.R)
Même si nous sommes immobiles, notre organisme consomme de l’énergie pour maintenir le bon fonctionnement du coeur, la respiration ainsi que la température de notre corps. Près des 2/3 de notre dépense énergétique quotidienne correspondent à cette dépense « d’entretien ».

L’activité physique
Tout mouvement consomme de l’énergie. C’est pourquoi, il est si important de bouger…

L’alimentation
Pour digérer les aliments et stocker les aliments, l’organisme dépense de l’énergie. Cette consommation d’énergie varie selon la qualité et la quantité des aliments ingérés.

Mais attention ! d’autres facteurs peuvent également influencer la prise de poids :

Prise de poids

A retenirChaque cas est particulier. A vous de voir ce qui ne va pas : sédentarité ? déséquilibre alimentaire ? moral ? médicaments ?…

Alimentation

Déséquilibre alimentaire et obésité

Les principales causes de déséquilibre alimentaire conduisant à l’obésité sont :

  • Une alimentation trop riche en calories (densité calorique élevée): par exemple, la consommation excessive de matières grasses (huile, beurre), de boissons sucrées ou alcoolisées.
  • Les prises alimentaires en dehors des repas : mine de rien, les grignotages, les collations, et plus généralement les prises alimentaires en dehors des repas apportent beaucoup de calories.
  • Les prises alimentaires déclenchées par les contrariétés, le stress, les émotions.
  • Les régimes trop sévères : plus on fait de régimes sévères, plus on risque de prendre du poids. Quand vous ne supportez plus le régime et que vous « craquez », vous consommez rapidement beaucoup de calories en peu de temps.
  • Les repas et les grignotages devant la télévision.
  • La perte des rythmes alimentaires : la suppression du petit déjeuner ou du repas de midi favorisent la prise de poids.

A savoir
La densité calorique est la quantité de calories contenue dans 100g d’un aliment.

Densité calorique
C’est un bon moyen de savoir si un aliment est riche en énergie (les calories).

La plupart des produits que nous achetons portent sur leur emballage l’indication de cette densité calorique (en cal/100g, ou en Joules/100g, une autre unité).

Pour les produits bruts (fruits, légumes, viandes, boissons…), il existe des tables donnant leur densité calorique (cf la partie « Manger mieux » du site).

Une alimentation dense en calories favorise la prise de poids.

A retenir
Les régimes trop sévères font grossir. Il faut faire 3 repas par jour. Ne pas manger devant la télévision. Attention à la taille des portions !

Quels sont les désordres alimentaires qui favorisent la prise de poids ?

Ce sont principalement :

  • le grignotage,
  • les impulsions alimentaires,
  • les régimes trop restrictifs, les interdits alimentaires : plus on s’interdit, plus on risque de craquer et de reprendre plus de poids que ce que l’on avait perdu ; c’est le début du yoyo.

Peut-on grossir sans manger beaucoup ?

Oui, certaines personnes prennent du poids sans manger plus. Plusieurs explications possibles : une prédisposition familiale à la prise de poids, une sédentarité importante, le stress, la dépression, certains médicaments, un déséquilibre hormonal, les effets de l’âge. Mais dans la majorité des cas les apports alimentaires sont excessifs, en particulier au moment où se constitue l’obésité (phase de prise de poids).

Par ailleurs, on a souvent tendance à sous-estimer, de façon involontaire, la quantité d’aliments ingérés : on croit manger peu alors qu’en réalité on mange beaucoup. Plusieurs explications :

  • la tendance à oublier les prises alimentaires en dehors des repas : grignotage et petits en-cas,
  • la méconnaissance de la « richesse » en calories d’un aliment,
  • la mauvaise évaluation des portions : il y a « pizza » et « p i z z a »,
  • l’oubli des calories fournies par les boissons (sucrées ou alcoolisées).

Quels sont les aliments qui font grossir ?

Ce n’est pas l’aliment qui fait grossir, c’est la manière de s’alimenter. Si vous cherchez un aliment « bouc émissaire », vous faites fausse route. On peut manger du foie gras sans devenir obèse, on peut avoir recours aux produits  » light  » toute sa vie et grossir inexorablement (il y a moins d’obèses dans le sud-ouest de la France qu’aux USA).

Retenez ces principes de base :

  • c’est le mauvais usage de l’aliment qui entraîne l’excès de poids,
  • le plaisir alimentaire est essentiel à la bonne santé,
  • il faut diversifier son alimentation.

Les diététiciens et les médecins sont là pour vous apprendre à connaître :

  • les différents types d’ aliments, leur densité calorique etc…
  • les équivalences entre les aliments,
  • les principes de l’alimentation équilibrée,
  • les erreurs alimentaires qui favorisent la prise de poids.

Ce qui va être essentiel, au-delà des ces connaissances sur l’aliment, c’est de bien connaître vos habitudes alimentaires et leurs défauts. Car c’est de votre alimentation et pas de l’alimentation des autres qu’il s’agit !

Activité physique

L’activité physique est essentielle à la Santé

Activité physiqueElle protège des maladies cardiovasculaires, du diabète. Elle protège de l’obésité.
L’obésité progresse dans tous les pays où la sédentarité s’aggrave.

Or malheureusement, nous sommes de plus en plus sédentaires

Nous utilisons de plus en plus notre voiture (ou des transports en commun) au lieu de nous déplacer à pied. Nous délaissons les escaliers au profit des ascenseurs.

Notre travail et nos loisirs sont de plus en plus sédentaires du fait même du développement de nouveaux outils : ordinateurs, télévision, consoles vidéo etc…

La sédentarité est un facteur important du développement de l’obésité

Plus on passe d’heures devant la télévision, un ordinateur, un jeu vidéo, plus on risque d’être obèse.

Et de plus, pendant ces périodes d’inactivité, on a tendance à manger entre les repas…

Ces périodes sédentaires incitent à la consommation d’aliments à valeurs caloriques importantes (chocolat, chips, saucisson…).

Hérédité

Sommes-nous égaux devant la prise de poids ?

famillesNon. Il existe des familles de « minces » et des familles de « ronds », comme il y a des familles de grandes ou de petites tailles. Il est évident que les facteurs familiaux, génétiques jouent un rôle dans le développement de certaines obésités mais pas dans toutes.

Vous aurez plus tendance à être rond si :

  • vos 2 parents sont obèses,
  • plusieurs personnes parmi vos proches, notamment vos frères et sœurs, sont obèses. La tendance à prendre du poids est en partie liée à l’hérédité.

Ainsi, si on donne à manger à différentes personnes 1000 calories de plus par jour pendant 3 mois, certaines vont grossir de 2 kg et d’autres de 12 kg ! En revanche, dans cette même situation, de vrais jumeaux prendront le même poids, ce qui confirme le rôle de la génétique dans la prise de poids.

Ainsi, pour des raisons de génétique :

  • certaines personnes ont du mal à perdre du poids
  • certaines personnes ne peuvent pas perdre beaucoup de poids
  • certaines personnes ne seront jamais « minces » (sauf à suivre des régimes dangereux pour leur santé).Il ne faut donc pas blâmer les personnes obèses.

Facteurs psychologiques ou sociaux

Dépression De nombreux facteurs psychologiques ou sociaux peuvent jouer un rôle dans la constitution ou l’entretien de l’obésité :

  • difficultés sociales (chômage etc…) ou familiales (séparation, décès etc…)
  • stress, dépression , anxiété…

Régimes

Le cercle vicieux des régimes trop restrictifs

Plus on se prive, plus on « craque ». On se jette alors sur des aliments riches en calories (chocolat, pistaches, gâteaux, biscuits apéritifs, saucisson, fromage…), on reprend du poids, on se culpabilise… Les réactions sont alors variées, de la dépression aux comportements alimentaires impulsifs. Méfiez-vous des régimes sévères.

Médicaments

MédicamentsMédicaments et prise de poids

On ne peut pas dire qu’un médicament fait systématiquement prendre du poids. Certains médicaments peuvent faire prendre du poids chez certaines personnes.

Avant d’attribuer une prise de poids à un médicament indispensable il faut avoir éliminé toutes les autres causes de prise de poids. Par exemple, avant d’affirmer « la pilule fait grossir », il faut analyser ce qui s’est passé au moment de cette prise de poids : changement d’alimentation, arrêt du sport, difficultés diverses… ?

Certains médicaments, plus que d’autres, peuvent contribuer à une prise de poids : certains antidépresseurs, l’insuline, les corticoïdes…

Ces traitements ont une justification thérapeutique et ne doivent pas être interrompus sans avis médical. Parlez-en à votre médecin. Ensemble, vous pourrez prendre la meilleure décision.

Est-ce que la cortisone fait grossir ?

Oui, à doses fortes et prolongées, les corticoïdes peuvent entraîner une prise de poids, et une accumulation de graisse au niveau du ventre. Les corticoïdes peuvent aussi entraîner une sensation de faim et donc augmenter la prise alimentaire.

Un médecin ne prescrit pas de corticoïdes sans raison. S’ils sont prescrits, c’est qu’ils sont indispensables pour traiter une inflammation, une allergie ou tout autre problème médical sérieux. La problématique de prise de poids ne doit pas empêcher leur usage quand ils sont indispensables.

Pour éviter ou limiter la prise de poids sous traitement corticoïde, on recommande :

  • d’augmenter l’activité physique,
  • de ne pas manger entre les repas,
  • de ne pas manger plus qu’avant la prise de corticoïdes,
  • d’éviter de trop saler les aliments,
  • de ne pas tenir compte des envies de manger que peuvent parfois entraîner ces médicaments.

La pilule contraceptive fait-elle grossir ?

Souvent accusée mais exceptionnellement coupable. Les contraceptifs actuels sont généralement sans effet statistique sur le poids. Exceptionnellement, certaines femmes peuvent être sensibles aux effets des estroprogestatifs sur le tissus graisseux : c’est la raison pour laquelle toute prise de poids au début d’une contraception doit être identifiée et signalée au gynécologue. Mais insistons sur la notion clé : avant de dire  » la pilule fait grossir », il faut bien analyser les autres causes possibles de prise de poids : arrêt du sport, difficultés diverses.

En tout cas n’arrêtez pas la pilule pour une question de poids avant d’avoir discuté avec le gynécologue d’une nouvelle méthode contraceptive. Il y a toujours une solution.

Le traitement de la ménopause fait-il grossir ?

Cela peut arriver. Mais attention, vers cinquante ans, bien d’autres facteurs peuvent être en cause dans une prise de poids : l’absence d’activité physique, la prise de médicaments, des modifications d’habitudes alimentaires, les soucis, les baisses de moral…et l’absence de traitement de la ménopause ! Il faut donc faire la part des choses.

En cas de prise de poids, et avant d’accuser le traitement de la ménopause, posez-vous ces questions :

  • n’avais-je pas commencé à prendre du poids avant le traitement ?
  • n’est-ce pas dû à une diminution d’activité physique ?
  • mes habitudes alimentaires ont-elles changé ?
  • n’ai-je pas tendance à « compenser » mes petits tracas ou mes gros soucis par la nourriture ?
  • qu’est-ce qui me gène le plus : avoir grossi ou avoir moins de muscles ?
  • mon médecin a-t-il pensé à l’insuffisance thyroïdienne ?
  • quels sont les autres médicaments possiblement en cause ?

Une fois tous ces facteurs passés en revue, on peut discuter de la responsabilité du traitement de la ménopause et rechercher avec un gynécologue des adaptation à y apporter, en sachant que l’absence de traitement oestrogénique de la ménopause favorise la prise de poids.

Autres

La thyroïde

On l’accuse trop souvent d’être en cause dans le déclenchement de l’obésité. Dans quelques cas, une insuffisance thyroïdienne peut contribuer à une prise de poids, en particulier chez la femme d’une cinquantaine d’années. Le signe évocateur d’insuffisance thyroïdienne est la présence d’une lassitude, d’une fatigue tenaces. Il est très simple d’en faire le diagnostic par un dosage de TSH.

Les hormones

L’insuffisance thyroïdienne, les grossesses, la ménopause, sont des situations hormonales qui peuvent favoriser les prises de poids. Ce n’est pas systématique.

Le stress

Indiscutablement, le stress peut entraîner des prise de poids et aussi des pertes de poids : chacun réagit à sa manière . Nous ne sommes décidément pas  » identiques  » ou  » égaux  » face aux problèmes de poids. Le stress peut entraîner des prises de poids en favorisant des désordres du comportement alimentaire ou des modifications de la dépense énergétique.

La dépression

Généralement, la dépression fait perdre du poids.

Chez certaines personnes, la dépression peut entraîner une prise de poids par le biais de troubles du comportement alimentaire ou d’une diminution de l’activité physique.

Certains traitements antidépresseurs peuvent entraîner des prises de poids. Grâce aux molécules d’antidépresseur les plus récentes des solutions peuvent être trouvées à ce problème.

L’arrêt du tabac

C’est une période à risque de prise de poids.

Comment ne pas grossir quand on arrête de fumer ?

Première mesure : anticiper.
N’attendez pas d’avoir pris six ou dix kilos pour réagir : mieux vaut prévenir que guérir; il est plus facile de ne pas prendre de kilos que d’en perdre.

Deuxième mesure : associez, ou mieux faites précéder, l’arrêt du tabac avec un programme de reprise de l’activité physique (si vous êtes sédentaire).

Troisième mesure : ne négligez pas l’aide que peuvent vous apporter les patchs et autres procédés, pour diminuer les effets secondaires du sevrage tabagique.

Quatrième mesure : ne vous mettez pas à un régime strict, cela aggraverait votre situation en augmentant vos envies de manger (un régime c’est dur, un régime + l’arrêt du tabac c’est insupportable…, sauf pour quelques héros !).

En revanche, soyez extrêmement vigilants sur les points suivants :

  • maintenez une alimentation riche en fruits et en légumes verts, n’excluant surtout pas les féculents pauvres en matières grasses,
  • organisez des collations programmées en milieu de matinée et d’après midi pour répondre aux « creux »,
  • buvez de l’eau.