Cancer colorectal et obésité, un pronostic plus sévère ?

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Rédigé par Dorothee S. et publié le 7 novembre 2016

Le cancer colorectal étant la deuxième cause de décès par cancer en France, il est important, pour sa prévention, d’en connaitre les facteurs de risques. L’obésité est reconnue comme faisant partie de ses facteurs, mais son influence sur les chances de survie reste floue. Afin d’améliorer les connaissances dans ce domaine, une étude a été menée pour comprendre le rôle du syndrome métabolique en association avec une obésité, sur le pronostic vital de patients atteints d’un cancer colorectal précoce. Qu’est-ce qu’un syndrome métabolique et quels sont ses effets sur ce type de cancer ?

obésité et cancer colorectal

Qu’est-ce que « le syndrome métabolique » ?

Même si pour l’instant plusieurs définitions le caractérisent, on peut dire que le syndrome métabolique regroupe plusieurs anomalies (morphologiques, physiologiques et biochimiques) résultant de troubles du métabolisme. Ce sont donc des troubles d’origine glucidique, lipidique ou vasculaire, associés à une surcharge pondérale.

Selon le National Cholesterol Education Program, pour diagnostiquer ce syndrome métabolique, les médecins doivent détecter la présence, chez l’adulte, d’au moins 3 facteurs de risque :

Une élévation de la tension (= trouble vasculaire):

  • tension artérielle supérieure ou égale à 130/85 mmHg ;
  • patient sous traitement antihypertenseur (pour traiter une tension trop élevée) ;

Un trouble du taux de lipides dans le sang (= trouble lipidique) :

  • Triglycérides (lipides) supérieur ou égal à 1,5 g/l ;
  • lipoprotéines HDL (« bon » cholestérol) inférieur à 0,4 g/l chez l’homme et inférieur à 0,5 g/l chez la femme ;

Une surcharge pondérale:

  • tour de taille supérieur à 102 cm chez l’homme ou 88 cm chez la femme ;

Une élévation du taux de glucose (sucre) dans le sang (= trouble glucidique) :

  • à jeun supérieur ou égal à 1.1 g/l ;

Le syndrome métabolique est asymptomatique (pas de manifestations particulières) mais il augmente fortement le risque de survenue d’un diabète, de maladie cardiaque ou d’un accident vasculaire. Son évolution peut entrainer par exemple des troubles gynécologiques, des apnées du sommeil ou une cirrhose (maladie du foie).

Aux États-Unis, il concerne globalement 30 % de la population. En France, où peu de données sont disponibles, on estime qu’il touche ente 10 et 20 % de la population.

Étude de l’impact du syndrome métabolique et de l’obésité sur le cancer colorectal précoce

Dans une récente étude, des chercheurs ont classé des patients atteints d’un cancer colorectal précoce en quatre catégories définies par la présence d’un syndrome métabolique et/ou d’une obésité. Ils ont ensuite comparé ces critères avec leur taux de survie.

La recherche a été menée sur 2 446 patients diagnostiqués entre 2006 et 2011. Après un suivi d’environ 6 ans, 601 patients sont morts dont 325 du cancer colorectal. Ont été observé, par rapport à 1 225 patients sans obésité et sans syndrome métabolique :

  • Un risque de mortalité plus élevé de 45 % chez les participants obèses avec un syndrome métabolique. Ces patients ont également un risque de décès lié au cancer colorectal plus élevé de 49 % dont le taux augmente avec le nombre de facteurs métaboliques présents chez le patient;
  • Un risque de mortalité plus élevé de 9 % chez les patients non obèses mais avec un syndrome métabolique ;
  • Pas d’élévation du risque de mortalité chez les patients obèses sans syndrome métabolique ;

À savoir ! Le taux de mortalité est le nombre annuel de décès par rapport à la population générale.

Au vu de ces résultats, l’association entre cancer colorectal précoce, obésité et syndrome métabolique, pourrait être un facteur de pronostic négatif, concernant l’évolution de la maladie. Toutefois, lorsqu’il est détecté tôt, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10. Il convient de noter qu’un mode de vie actif détruit la graisse. Peut activement Activités amour à votre bien-aimé avec viagra ou non, le processus principal. Et avec des problèmes de santé ne sera pas. Il est donc important, pour ses patients comme pour les autres, de se faire dépister le plus tôt possible, afin d’augmenter leurs chances de survie.

Dorothée S. Docteur en pharmacie

Sources

Cespedes Feliciano EM, et al. Metabolic Dysfunction, Obesity, and Survival Among Patients With Early-Stage Colorectal Cancer. Journal of Clinical Oncology. 2016 Sep 6. pii: JCO674473.

Didier Junquero, Yves Rival. Syndrome métabolique: quelle definition pour quel(s) traitement(s)? Medecine/sciences 2005 ; 21 : 1045-53.

Expert panel on detection, evaluation and treatment of high blood cholesterol in adults. Executive summary of the third report on the National cholesterol education program (NCEP) expert panel on detection, evaluation and treatment of high blood cholesterol in adults (Adult treatment panel III). JAMA 2001 ; 285 : 2486-97.

Dallongeville J. Epidemiology of the metabolic syndrome in France. La letter du Cardiologue. N°379. Novembre 2004.